Types de punitions

Les corrections (à prendre au sens de corriger un défaut non au sens d’infliger une rouste), sont la sanction immédiate d’une faute mineure (mauvaise position, écart sans gravité de langage). C’est plus un recadrage qu’une réelle punition. Son intérêt est dans l’immédiateté, le lien est direct de la faute à la sanction, elle permet aussi au Maître de montrer que s’il voit les fautes, c’est qu’il est attentif à sa soumise. Son risque est d’apparaître comme un geste de colère, un manque de maîtrise de soi, la soumise ne manquerait pas alors de voir la confiance qu’elle place en son Maître entachée par un tel geste. Sanction d’une faute sans gravité elle ne peut qu’être légère.

La punition, c’est la sanction d’une faute significative, manquement grave à une règle, laxisme chronique dans l’application d’une directive c’est aussi le recadrage d’une soumise qui perd de vue ses objectifs et commence à dérailler. Travail sur la durée, la punition ne doit être ni décidée ni exécutée dans l’instant et la précipitation. Pour que son effet pédagogique soit maximum il faut que la soumise, en compagnie de son Maître, analyse sa faute, qu’elle comprenne en quoi son comportement a été fautif, éventuellement ce que cela sous-entend dans son vécu de la relation, qu’elle trouve les moyens d’éviter qu’une faute similaire se reproduise. Une fois la faute comprise et acceptée la soumise doit être capable de proposer la sanction qu’elle estime mériter, charge au Maître d’accepter cette proposition ou d’imposer un autre châtiment qu’il estime plus adapté.

L’art du Maître consiste autant à savoir expliquer la faute qu’à appliquer une sanction équitable. Une fois la punition infligée, la faute est pardonnée, il n’y a pas lieu de revenir dessus, à moins évidemment qu’une faute identique soit commise à nouveau.