Sain

C’est dans cet aspect que le BDSM se distingue du côté pathologique souvent attribué à la relation SM.

En tant que recherche du plaisir le BDSM se doit d’être positif affin que les deux partenaires puissent exprimer le meilleur d’eux même, ce ne peut être un alibi à l’expression de toutes les frustrations voir de toutes les névroses.
Ce serait suicidaire de vouloir faire de la relation BDSM une psychanalyse sauvage. Une des clefs d’une relation psychanalytique efficace réside dans l’habilité avec laquelle le praticien saura éviter les pièges du transfert analysant/analyste et du contre transfert analyste/analysant, alors que l’empathie entre le Maître et la soumise est une des clefs de voûte de la relation BDSM.

Le but du Maître ne doit pas être de détourner le pouvoir qui lui est confié par la soumise pour la rabaisser et faire d’un être pensant un pantin désarticulé, dans l’espoir d’exister, enfin. D’autant que ceux qui espèreraient se grandir par de tels procédés ne feraient qu’avouer combien ils sont petits et à travers le mépris qu’ils afficheraient pour leur soumise, ils ne feraient que crier combien ils sont méprisables. Le but de la soumise ne doit pas être d’utiliser son Maître comme instrument de sa vengeance a l’égard d’elle même. En demandant a l’autre de la dégrader elle n’apprendrait qu’à se haïr un peu plus chaque jour non à s’accepter.

Même lors des jeux d’humiliation, une distanciation est nécessaire chez les deux partenaires, qui connaissant parfaitement les limites du jeu présent, le vivent comme tel et non comme un reflet de la réalité.