ProfondeurDéterminer la profondeur de la relation revient à se demander : Quel pouvoir est-on prêt a donner/recevoir de l’autre ? Un des fondements du BDSM est ce que les Anglo-saxons nomment power exchange (échange de pouvoir). En se soumettant la soumise abandonne une partie d’elle-même au Maître, il en devient le gardien et la gère à sa guise (dans le cadre des limites préétablies bien évidemment). Certains limiteront cette passation de pouvoir à l’aspect sexuel ou physique, la soumise devenant le jouet de son Maître qui peut disposer de son corps à sa guise, celui-ci n’interférant en rien dans les autres aspects de la vie de sa soumise. Les pouvoirs du Maître seront limités et son engagement vis-à- vis de la soumise se borne à lui donner autant de plaisir qu’il en retire lui-même. Le but de la relation est que les deux progressent dans la découverte de ce plaisir, sans pour autant faire un travail sur eux-mêmes. A l’opposé la soumise peut souhaiter que le Maître gère sa vie, ou une part importante de celle-ci et attend de lui qu’il se comporte en véritable mentor. Les pouvoirs du Maître seront très étendus et l’investissement de celui-ci dans la relation sera en conséquence. Le but de la relation ne se limite plus au plaisir mais c’est tout un travail de fond qui est entrepris visant à une véritable (re-)construction de la soumise. Le Maître sera un Pygmalion sculptant sa Galatée, tâche ardue qui entraînera les deux à faire tout un travail sur eux-mêmes. |