QUAND REDIGER UN CONTRAT
ET QUELLE DUREE LUI DONNER ?
Certains, dont je fais partie, préfèrent établir un contrat comme préambule à la relation. Une clause prévoit alors une période d’essai à la fin de laquelle le contrat est réévalué. D’autres préfèrent voir dans le contrat l’évolution d’une relation qui dure depuis quelques mois. Cela présente à mes yeux le risque pour la soumise, prise dans la dynamique de la relation, d’accepter des clauses qu’elle regretterait par la suite. Dans ce domaine tout est affaire de feeling et doit être décidé d’un commun accord.
Pour la durée du contrat plusieurs éléments sont à prendre en compte : l’expérience des partenaires et le type de relation recherchée. Une soumise dont c’est la première expérience BDSM ne peut comprendre « dans sa chair » les implications de la relation avant plusieurs mois, l’expérience montre qu’il y a même souvent, entre le deuxième et le sixième mois de la relation, un phénomène de rejet chez beaucoup de soumises, cap délicat à franchir. Personnellement je suis assez favorable à un contrat de soumission signé dès le début de la relation qui prévoit une période d’essais de 3 à 6 mois. Par contre je prévois une clause de rupture assez rigide afin d’éviter qu’au premier obstacle la soumise jette l’éponge sans même avoir verbalisé son blocage et avoir cherché les solutions pour le dépasser.
A la fin de cette période d’essai s’ouvre une discussion où chacun exprime librement ses doutes, ses envies, ses choix. Soit il est décidé de mettre un terme à la relation, ce qui peut se faire alors sans que ni la soumise ni le Maître ne vivent cela comme un échec personnel. Soit le contrat éventuellement modifié, est reconduit pour un an, à la fin de cette période le contrat devenant définitif une clause devant malgré tout prévoir une réévaluation annuelle.
Pour les contrats d’esclavage, compte tenu de l’importance des engagements pris, il me semble que ceux-ci ne peuvent qu’être l’aboutissement d’au moins deux ans d’une relation de soumission.