Quelle relation BDSM vivre

Le BDSM est une vaste contrée et c’est à chacun d’y tracer la route qui lui convient en fonction de ses aspirations profondes, de ses goûts et de ses disponibilités. Certains ne voudront ou ne pourront qu’y faire de brèves incursions, alors que d’autres choisiront d’y consacrer l’essentiel de leur temps. Certains privilégieront le côté physique d’autres le côté cérébral.

L’être humain aimant bien classifier ses semblables le BDSM n’échappe pas à cette règle et plusieurs classifications ont été proposées. Elles ont plus à être prises comme des guides touristiques où chacun pourra piocher pour bâtir son propre itinéraire.

Il a été établi par certains une classification quasi ethnographique du BDSM en distinguant un BDSM latin, anglo-saxon, gothique et oriental. Cette classification se base essentiellement sur la proportion entre physique et cérébral au sein de la relation. Les latins pratiqueraient une domination cérébrale dans ce qu’ils nomment le cadre des œuvres, les gothiques rajouteraient à la dimension cérébrale une dimension mystique, pour les orientaux la base de la relation serait l’esthétisme tel qu’il s’exprime dans le shibari enfin pour les Anglo-saxons tout serait basé sur le physique Ainsi lorsqu’un Maître d’obédience anglo-saxonne dit que sa soumise fait des progrès il sous-entendrait qu’elle supporte de mieux en mieux la douleur alors que dans la bouche d’un Maître d’obédience latine cela signifierait qu’elle lui est de plus en plus dévouée.

Une autre classification que l’on trouve sur certains sites divise la relation en 9 degrés. Cela va de la relation épisodique en dehors de laquelle la routine du quotidien reprend ses droits à une relation extrême voire utopique d’esclavage total où la soumise s’offre corps et âme à son Maître lui confiant même ses biens matériels et ce sans retour en arrière possible. Cette classification prend plus en compte l’aspect temps et investissement personnel que l’on consacre à la relation.