L’après séance :

La séance est finie chacun remballe ses affaires et part vaquer à ses occupations ...
… Pitié, vous n’êtes pas chez le dentiste ! Même les supporters de foot ont plus de sens commun et ne se séparent pas sans une troisième mi-temps.

Se séparer juste après la séance, serait la terminer en queue de poisson en laissant un sentiment d’inachevé, ce serait aussi passer à côté d’un moment de tendresse intense. Durant la séance la soumise s’est livrée sans retenue à son Maître, lui offrant sa vulnérabilité, son désir. En retour il lui a offert sa force, son plaisir. Un flot d’énergie physique mais aussi mentale a transité de l’un a l’autre, c’est l’échange de pouvoir érotique de certains et bien plus encore, tout cela ne peut s’effacer d’un claquement de doigts d’un claquement de porte. « Et la tendresse bordel ! ».

Tu es déçu, la séance ne s’est pas passée conformément à tes rêves, pire, dans un moment de panique, elle a hurlé son safeword, tu n’as qu’une envie : la voir partir. Tu est un Maître pas un gamin capricieux, alors, reprends toi. Certes tu es déçu et une petite voix au fond de toi, te susurre à l’oreille, que c’est toi le Maître et donc le responsable si les choses se sont mal passé. C’était à toi d’être à l’écoute et d’éviter les pièges, bref ton ego est égratigné, mais cela passera et n’est rien à côté de ce que vit ta soumise. Pour elle ces moments sont très durs car elle ressent cet échec comme une faute grave dont elle est seule responsable, elle n’a pas été à la hauteur pense-t-elle. Elle doute, d’elle, de toi, de vous, de ses choix. Il a suffit de quelques secondes, d’un mot, pour que tout s’effondre. C’est à toi de la rassurer, de dédramatiser la situation de trouver les mots les gestes qui sauront la remettre sur les rails. Ne rêve pas, la cicatrice ne se refermera pas en cinq minutes, il faudra d’autres discussions à froid avant d’aborder la prochaine séance et encore, cela devra être très progressif, très doux.

Tu es aux anges tout s’est merveilleusement déroulé, n’aie pas peur de te monter doux, tendre, attentif, ce n’est pas déchoir. Au contraire même c’est le privilège des forts de pouvoir descendre de leur piédestal, ce sont les faibles qui sont contraints de garder leur masque de peur de se découvrir. C’est le moment d’utiliser la serviette que tu avais prévue si elle est en sueur, de lui mettre quelque chose de chaud sur les épaules si elle a froid. C’est le moment de discuter, de tout de rien, de choses légères de choses importantes, laisser vous aller. Mais surtout serre la fort contre toi juste pour garder cette proximité. Vous êtes amants, alors ...
…je me retire sur la pointe des pieds et vous laisse à vos caresses.