Les différentes familles de fouets

Deux grandes familles de fouets s’opposent : les fouets tressées à une lanière tel le bullwhip de Zorro et les martinets.

Les single-tail, ou simple lanière :

Les single-tail sont les fouets mythiques du BDSM. Qui n’a pas rêvé devant l’image de la soumise attachée sur la croix de St André le dos zébré par les assauts répétitifs du single tail de son Maître. Mais ceux-ci, comme une formule 1, sont les plus beaux les plus racés, les plus puisants entre des mains expertes, entre des mains inexpérimentées ils deviennent approximatifs et dangereux.

Qu’entend-on par single tail ?

Comme leur nom de « simple lanière » l’indique, ceux-ci, à la différence des martinets, se terminent par une seule lanière. Ils sont constitués de 4 parties :

La poignée : soit en bois soit une tresse de cuir qui fait la différence entre les différents types fouets

Le corps : Sa structure est complexe, constituée en général de 3 épaisseurs :

La tresse externe constituée de fines lanières (ou brins) tressées ensemble. C’est le nombre de lanières utilisé qui définit le nombre de brins du fouet. Plus le nombre de lanières est élevé plus le fouet est nerveux et précis.

Une première tresse d’un nombre de lanières moitié de celui de la tresse externe.

Une âme centrale, soit entièrement en cuir (gage de longévité d’après Joe wheeler), soit une poche remplie de plomb de chasse, voire pour les fouets de basse qualité en papier journal.

La queue : ou tombant, simple lanière de cuir fichée dans le corps (australian fall) ou en continuité avec la tresse externe du corps (american fall).

Cracker : plumeau en nylon ou sur certains fouets en kevlar, c’est lors de son passage du mur du son que se produit le bruit caractéristique du fouet.

Ces fouets peuvent être en peau de vache mais les meilleurs sont en peau de kangourou. D’autres cuirs peuvent être utilisés en fonction des pays. La fabrication des single-tail est complexe, elle demande temps et savoir-faire et ne supporte pas la médiocrité, ce qui en fait des objets de prix.

La grande famille des single-tail :

Fouets de travail à l’origine, leur forme et leur structure a été déterminée par l’usage auquel ils étaient destinés comme par la région où ils étaient fabriqués.

Bullwhips :

A l’origine utilisé pour le bétail, ou par les planteurs Texan sur leurs esclaves, c’est le fouet d’Indiana Jones. Ceux-ci ont un manche rigide en général entouré par la tresse externe du corps. La queue est soit de type américain soit de type australien. Le cracker est le plus souvent attaché à la queue par un nœud, ce qui permet un remplacement facile. On différencie donc plusieurs types de bullwhip : australian bullwhip et american bullwhip (des différences existant entre les american bullwhip faits aux USA et en Australie). Leur longueur est mesurée du début du manche à la fin du corps, la queue et le cracker ne sont donc pas compris dans cette mesure. Ces fouets très puissants sont souvent trop longs pour pouvoir être utilisés en intérieur.

Shockwhip:

Le fouet australien par excellence pour le bétail à l’origine. Constitué par un manche rigide assez long sur lequel est noué le corps du fouet. La queue est évidemment une lanière de cuir sur laquelle est noué le cracker. Ceux-ci ne sont pas sans similitudes avec les fouets de chasse à cours ou le perpignan. Là aussi, leur longueur les réserve plutôt à l’extérieur. Ces fouets sont beaucoup trop longs (environ 2,5m) pour être utilisés autrement qu’en extérieur.

Snakewhip:

Fouet de travail lui aussi. Son manche, tressé, est souple et sans discontinuité avec le corps, la queue est une lanière de cuir sur laquelle est noué le cracker. Ils sont donc souples sur toute leur longueur. Leur longueur est mesurée du début du manche à la fin du corps, la queue et le cracker ne sont donc pas compris dans cette mesure. Moins puissants que les précédents, leur longueur les rends souvent difficiles à utiliser dans un intérieur classique.

Signalwhip:

Ce fouet, utilisé a l’origine pour les courses de chiens, est le fouet le plus utilisé en BDSM. Le Blacksnake en est une variation d’un diamètre supérieur et légèrement plus long utilisé sur des animaux plus importants. Son manche, tressé, est souple et sans discontinuité avec le corps, de même il n’y a pas de réelle transition entre le corps et la queue le cracker est épissé dans la tresse de queue. Les modèles les plus fréquents font 1,2m de long, les plus réputés sont fabriqués par Joe Wheeler. La longueur donnée va du manche jusqu’au cracker.

Sjumbock:

sont des fouets redoutables, utilisés entre autre par la police Sud Africaine à l’époque de l’apartheid. Ceux-ci sont constitués d’un manche rigide auquel est fixé une tresse qui se termine par une lanière sans cracker.

Si les Sjumbock en cuir de girafe sont déjà très puissants et ne doivent être utilisés qu’avec circonspection, ceux en cuir de rhinocéros sont des pièces de musée et ont la réputation de pouvoir casser un avant bras. La police sud africaine est équipée des modèles en plastique extrudé d’un prix dérisoire!

Quirt:

autrement appelés dog quirt. Le manche et le corps sont comparables à ceux d’un signal whip, la queue et le cracker étant remplacés par une lanière de cuir d’environ 2 cm de large, ils sont donc assez courts : 80 cm. Ces fouets sont difficiles à faire claquer et peuvent faire très mal.