Clubs et soirées BDSMSi les clubs SM, spécifiquement BDSM, sont peux nombreux, certains club échangistes, surtout en province, organisent des soirées ou des après-midi dédiées au SM. Le meilleur côtoie le pire. Il peut être difficile, surtout pour une femme, d’oser franchir la porte ces lieux, ceux-ci ayant une réputation sulfureuse que même les plus décidés auront du mal à occulter. Qu’on ne s’y trompe pas, y rencontrer quelqu’un qui recherche elle/lui aussi un partenaire pour une relation suivie n’est pas évident et tient souvent du hasard, le nombre « d’âmes seules » y est assez faible la majorité de la clientèle venant en couple (fixe ou occasionnel). Les hommes seuls y sont contingentés et payent un tarif souvent dissuasif, inconvénient pour l’aspirant maître, gage de tranquillité pour les couples et les femmes seules. S’il ne faut pas espérer, sauf miracle, y rencontrer l’âme sœur, sortir dans club peut être une bonne porte d’entrée dans le monde du BDSM, cela permettant non seulement de voir de visu des « aficionados » et leurs jeux mais aussi discuter avec eux de leur vécu ; une bonne façon de vérifier que ses envies correspondent bien à la réalité et qui sait, nouer les premiers contacts amicaux. Ces contacts ne sont pas à négliger, car même si « radio ragots » y est très active comme dans tout microcosme, c’est ainsi qu’on entendra parler de tel ou tel Maître ou soumise en recherche et que parfois les amis communs se sentiront, sinon une âme de marieurs, du moins une vocation d’attaché de presse. Depuis quelques temps sont organisées des soirées Fetish/SM, où se côtoient avec plus ou moins de bonheur ces deux « tribus », filon mercantile pour les organisateurs ? Envie pour « les fetishs » de pimenter leurs jeux ? Tentative de désenclavement pour « les BDSM » ? Certains soir la mayonnaise prends et de réels contacts ont lieux, d’autres soirs chaque clan reste dans son coin. Ces soirées ayant une réputation plus légère que les clubs BDSM il est souvent plus facile d’oser y aller, le nombre « d’âmes seules » y est plus grand mais la quantité est souvent contraire à la qualité. Ces soirées pratiquant un tarif unique et ne contingentant pas les hommes seuls, on y retrouve une clientèle d’habitués « voyeurs, tripoteurs » prédateurs opportunistes, souvent reconnaissables à un pitoyable martinet, fièrement arboré à la ceinture, accessoire aussi symbolique que l’imperméable pour l’exhibitionniste à la sortie des écoles, dont ils ne sont que la sinistre version BDSM. Depuis quelques temps la panoplie de certains s’est enrichie d’un nouveau substitut phallique : l’appareil photo. Si ces soirées sont moins propices que les clubs BDSM pour les discussions, ne serait-ce qu’en raison d’une sono toujours à fond elles permettent parfois un échange de numéro de téléphone, porte entrouverte sur un éventuel dialogue. Sortir en club ou en soirée ne représente pas « l’arme fatale » pour trouver son futur compagnon de route, par-contre, cela peut constituer un premier survol du monde du BDSM et qui sait, l’occasion de rencontrer en réel d’autres voyageurs plus avancés dans leur démarche. Ce premier contact avec le réel permettra, de s’assurer du bien fondé de ses envies ou au contraire de réaliser que l’on fait fausse route. Les PariS-MunchDepuis que j’ai écrit ce chapitre de mon site la situation a évolué et pour une fois dans le bon, le très bon sens. Dans beaucoup de grandes villes, pas uniquement anglo-saxones, existent des associations regroupant les pratiquants du BDSM. Celles-ci ont, entre autres objectifs d’accueillir ceux qui découvrent ce monde et de leur prodiguer conseils et informations. Aux USA, les plus importantes de ces associations organisent non seulement des réunions hebdomadaires des ateliers et des conférences, mais elles sont aussi les promoteurs de grandes conventions qui durent plusieurs jours et peuvent réunir plus de 2000 participants tels Black Rose à Washington ou Shibari Con à Chicago. Il y a peu encore rien de tout cela n’existait en France. C’est Peter, un honnête citoyen allemand venu s’installer en France qui, surprit de ne pas trouver de munch comme cela existait chez lui, à motivé quelques un de ses amis et ensembles ils ont crée les PariS-Munch. Les munchs sont des réunions conviviales où les différents participants débattent pendant quelques heures sur un thème, lié au BDSM. Ici pas de derss-code pas de fanfreluches, tout le monde est sur un pied d’égalité, novice ou expérimenté, Maître ou soumise, la seule règle le respect de l’autre. Les thèmes abordés lors de ces soirées, autour d’un verre ou d’une assiette bien garnie, sont variés parfois très pointus ( faut-il parler de ses activités BDSM à ses parents à ses enfants ?) parfois très larges (tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le BDSM …) et les débats sont toujours passionnés et enrichissants. Depuis peu les PariS-Munch se sont structurées en association et organisent des sorties culturelles (théâtre pour assister à des pièces liées à l’univers BDSM …), et s des ateliers pratiques (bondage, fouet …). Je ne saurais trop t’encourager à assister à quelques-unes de leurs réunions. Non seulement tu trouveras des réponses à certaines de tes questions, mais surtout tu verras que les participants ne ressemblent que peu aux bouffons que tu auras pu croiser ici ou là sur Internet. Va sur leur site et regarde si tu ne serais pas libre pour assister à leur prochaine réunion. |