Le Milieu BDSM

Le milieu BDSM est un mythe aussi tenace que le monstre du Loch Ness et de même que certains proposent de guider les pigeons sur les traces de Nessie moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, certains se posent en chantres du milieu BDSM pour se faire mousser auprès du gogo et impressionner une éventuelle proie.

Pour parler de milieu il faut qu’existe un lien fort, facilement identifiable permettant d’en réunir les membres sous une même bannière, les différences entre les membres du milieu apparaissant comme l’expression de la sensibilité de chacun face à une réalité commune.
On peut ainsi parler du milieu homosexuel, le lien est évident à identifier, c’est l’attirance pour des partenaires du même sexe, et celui-ci transcende tous les différents courants réunis sous la bannière arc en ciel.
A l’opposé les différentes expression du BDSM correspondent non à des façons différentes d’appréhender une même réalité, mais à des réalités différentes et souvent incompatibles.

Même aux USA, où l’esprit de tolérance vis a vis de son voisin et la longue tradition associative a au moins permis de réunir les adeptes du BDSM au sein d’associations telles Tess à New York ou Black Rose à Washington dont le WE annuel réunis 2000 adeptes, on ne peut réellement parler de milieu BDSM comme l’on parle du milieu gay.

En France, pays de l’individualisme et des querelles de clochers, il n’y a aucune structure, tout au plus des petits groupes d’amis qui se croisent sur des chats ou dans des soirées, au mieux et en étant optimiste peut-on parler de mouvance BDSM.