Quelques conseils pratiques :

Voici, des conseils pratiques portant sur des points particuliers que j’ai regroupé ici afin de ne pas alourdir les textes précédents. Certains vont tordre le cou à des inepties que tu pourras lire lors de tes surfs sur la toile, d’autres sont plus des conseils techniques.

Soumission virtuelle :

Personne ne serait assez déconnecté de la réalité pour se croire apte à piloter un CESNA ou un Airbus sous prétexte qu’il arrive à piloter leur réplique visuelle sur son PC. Pourtant tu croiseras en chat des « Maîtres du virtuel » qui voudront, sans même te connaître, te donner des ordres via le chat ou en mail pour tester tes capacités à obéir ; des « aspirantes soumises » voudront que tu leur donnes des ordres pour voir si la soumission leur plait et apprendre à devenir une « vraie soumise ». Heureusement, souvent ce ne sont que de simples fantasmeurs qui ne cherchent là qu’un support à leur libido solitaire que tu élimineras ainsi, rapidement de tes contacts.

Parfois ils sont sincères, mais leur inexpérience dans le monde du BDSM fait qu’ils n’ont pas encore compris que les jeux ne sont pas une fin en soi mais la traduction des sentiments qui unissent le Maître et sa soumise et que ceux-ci ne peuvent se développer entre deux parfaits inconnus. De même qu’un commandant de bord trouvera vite sans intérêt le pilotage d’un avion virtuel, une soumise ou un Maître confirmés ne prendront aucun plaisir à des séances virtuelles qui ne seront, à leurs yeux, que de pâles ersatz de ce qu’ils ont déjà vécu.

Commencer à développer une relation Maître-soumise en virtuel alors que l’on ne s’est pas encore rencontré fait courir le risque de graves désillusions. C’est commencer à s’attacher à l’autre, à écrire une histoire commune alors que l’on est encore dans le monde de l’imaginaire. Il est aise de deviner ce qui arrivera lors de la première rencontre si l’un des deux n’a pas « l’étincelle magique ». S’il a le courage de ne pas vouloir aller plus loin, pour l’un subsistera des remords et l’impression de ne pas avoir assuré, pour l’autre le choc sera encore plus dur, sensation d’avoir été rejeté, perte de confiance en soi, bref tous les éléments propices à une dépression et à un écoeurement durable surtout s’il s’agit d’une soumise déjà fragile. S’il n’a pas ce courage, il arrivera à donner le change seulement dans un temps limité et lorsque l’heure de vérité aura sonné le choc n’en sera que plus important.

Certains « maîtres » peu intègres utiliseront cette technique pour fidéliser celle qui aura été assez naïve pour les suivre sur les chemins du virtuel, afin de la piéger ; certains qu’elle n’aura pas la force de faire machine arrière le temps du réel venu.

« L’étincelle magique » s’est produite, les deux partenaires virtuels peuvent passer au réel, ils ont eu raison de commencer par du virtuel. Il n’en est rien, le virtuel offre un monde magique où chacun est parfait et la relation débridée, où l’on ose tout sans complexe … le passage au réel paraîtra terne avec les petits travers de chacun, les peurs une fois au pied du mur et les limites d’un corps réel nettement plus fragile que son double électronique.

Qui téléphone en premier :

Aux dires de certains adeptes de la mythologie BDSM, c’est au Maître d’appeler la soumise, supposée, à les croire, attendre patiemment (nue et à genoux ?) le bon vouloir de celui-ci. Ceux-ci trouvent donc très logique d’exiger que la candidate soumise leur donne son numéro de téléphone au point de la traiter de fantasmeuse si fort prudemment elle s’y refuse. Ils oublient juste qu’ils ne sont pas encore le Maître et qu’elle n’est pas encore leur soumise, une telle exigence serait s’arroger des pouvoirs que la soumise ne leur a pas encore accordé, au risque de perdre toute crédibilité à ses yeux.

L’expérience prouve que, s’il est rarissime qu’une femme éconduite rappelle, il arrive malheureusement qu’un Maître qui se sera vu opposé une fin de non-recevoir insiste lourdement et n’hésite pas à harceler celle qui aura, à ses yeux, bafoué son ridicule ego surdimensionné. La prudence conseille donc qu’au moins dans un premier temps, ce soit la candidate soumise qui appelle de son portable en mode caché. S’offusquer de cela et le refuser serait méconnaître la réalité et se cramponner à une image fantasmatique de la relation.

Alors future soumise refuse de donner ton téléphone et si le prince charmant grimace et trépigne, résiste à ses invectives, son masque vient de tomber ce n’était pas le bon, laisse le dans « la tour d’ivoire » de ses rêves et vas voir ailleurs.